Les 10 atouts de la France pour attirer les grands évènements internationaux.
1. Hyper accessible avec ses 84 aéroports
Il est facile de venir en France : c’est le pays qui compte le plus d’aéroports. Il y en a près de 160, dont 84 en France métropolitaine, qui accueillent des passagers commerciaux. Et surtout, 40 aéroports internationaux sont implantés sur tout le territoire, à Paris mais aussi à Brest, Limoges ou Calvi…
Bien sûr la majorité des vols internationaux arrivent à Paris. Et ils sont nombreux, la France étant placée sur de nombreuses routes aériennes. Si bien que l’aéroport Charles de Gaulle se classe 10ème aéroport mondial en termes de fréquentation, avec 69 471 442 passagers en 2017 (source Le Conseil mondial des aéroports – ACI World). Parallèlement, la France a développé son réseau TGV au-delà de ses frontières, permettant par exemple de venir de Londres ou Bruxelles en quelques heures.
Une fois en France, il est facile de se déplacer, via un réseau routier dense (au 3ème rang européen, avec en particulier 11 450 km d’autoroutes) ou un réseau ferré à grande vitesse qui se classe second en Europe par sa longueur.
C’est une garantie, pour les organisateurs de grands évènements, de pouvoir livrer facilement le matériel nécessaire, d’acheminer les organisateurs et les participants. C’est aussi la certitude que les visiteurs pourront eux aussi se rendre sur place, un critère de réussite pour tout évènement.
Attirer des milliers de visiteurs, d’organisateurs et de participants pose un autre problème : leur hébergement. Et en la matière, la France est encore une fois à la hauteur des attentes du plus exigeant des organisateurs.
Dans la 40ème édition de son étude sur « l’industrie hôtelière française », le cabinet KPMG recensait en 2017 quelques 18 382 hôtels en France, totalisant 660 000 chambres. Soit une augmentation de 50% en 35 ans. L’offre est aussi variée : de l’hôtel économique au palace, pour satisfaire toutes les bourses et toutes les envies.
La gastronomie française est reconnue, et appréciée. Un touriste étranger veut généralement goûter nos vins, fromages, pains et pâtisseries, sans oublier les innombrables spécialités régionales… Alors si certains pays ont la réputation de proposer une offre de restauration peu qualitative, notre gastronomie – part intégrante de « l’art de vivre à la française » – peut à elle seule attirer des touristes. Pour preuve, le développement de l’œnotourisme, des circuits gastronomiques, des ateliers d’initiation à la cuisine…
La France veille d’ailleurs à promouvoir cet atout : chaque année, Gout de/Good France, organisé par le Ministère des Affaires Étrangères et Alain Ducasse, promeut le rayonnement de la gastronomie française dans le monde. Et cette année 3 300 restaurants répartis dans 152 pays, ainsi que 156 ambassades et consulats, ont proposé le 21 mars un dîner « à la française ». Une initiative qui vise à attirer dans l’Hexagone des visiteurs nouveaux.
La variété des régions et paysages, et la richesse du patrimoine naturel, des architectures et bâtiments, font de la France un pays « multiple ». Villes et des campagnes, la mer et la montagne, des villages typiques et des bâtiments historiques de toutes époques : où que se déroule un évènement, les visiteurs pourront trouver des lieux de visite à proximité. D’ailleurs depuis l’année dernière, la France compte 43 sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) : 39 sites culturels, 3 sites naturels et 1 site mixte.
L’amateur d’art vous décrira la France, selon ses affinités, comme le pays de la peinture, celui de la photographie ou celui de l’architecture, comme la capitale de la mode ou celle du design. Mais dans tous les cas, la France est vue comme un « pays de culture ».
Une réputation justifiée par les 43 000 musées du pays, dont plus de 1 200 classés « musée de France ». Des musées parfois insolites, comme le musée de la Magie à Blois ou le Musée des commerces d’autrefois à Rochefort. Mais aussi souvent prestigieux, et capables d’attirer les visiteurs du monde entier. On pense bien sûr aux musées parisiens comme le Louvre, le Centre Georges Pompidou ou le Musée d’Orsay. Mais en région, le MuCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) à Marseille, le Musée du Louvre-Lens à Lens (Nord), le Musée du Débarquement à Arromanches (Calvados) ou encore le Musée « Miniature et cinéma » à Lyon (Rhône) comptent parmi les plus fréquentés au monde.
C’est là une autre caractéristique de la France : la culture y est à la fois accessible et « pratiquée ». Ainsi le pays compte 6,21 musées pour 100 000 habitants, ce qui la place au-dessus de la moyenne européenne. Dans le même temps 2 fois plus de visiteurs se déplacent dans les musées en France qu’en moyenne en Europe (source European Group on Museum Statistics).
Grâce à ces multiples atouts, la France a attiré 89 millions de visiteurs en 2017, selon l’Organisation mondiale du tourisme, ce qui en fait la première destination touristique internationale.
Cette attractivité touristique incite les organisateurs d’évènements à préférer la France : choisir une destination prisée par les touristes augmente le nombre de participants à l’évènement, et donc accroit sa réussite. Qu’il s’agisse d’une compétition sportive ou d’un salon professionnel, le visiteur sera plus enclin à se déplacer s’il peut en profiter pour jouer les touristes.
Toutefois, les atouts seuls ne suffisent pas : il ne faut pas qu’ils soient contrés par des réticences, et en particulier les craintes vis-à-vis de sa sécurité. Là encore, la France a des atouts à faire valoir. C’est un pays politiquement stable, ouvert à toutes les nationalités et cultures, et réputé pour assurer la sécurité de tous. D’ailleurs même les attentats de fin 2015 n’ont eu qu’un impact transitoire sur la fréquentation touristique en France : rapidement rassurés, les touristes sont revenus en nombre dès 2017. Et la capacité de la France à maintenir l’ordre et la sécurité – que ce soit aux abords des stades lors des plus chauds des matches de football, ou lors des réunions de dirigeants de différents pays – n’est jamais mise en doute.
Capable d’assurer la sécurité des participants à un grand évènement, la France sait aussi organiser les secours efficaces en cas d’incident. Pompiers et pompiers volontaires, SAMU, secouristes bénévoles, sauveteurs saisonniers, marins pompiers, ambulances, gendarmes, CRS… De nombreuses ressources peuvent être mobilisées selon les besoins, avec efficacité. La mobilisation de ces ressources en fonction des évènements est d’ailleurs formalisée à travers le dispositif ORSAN ou le plan Blanc. Ces dispositifs, activés en cas de crise, prévoient la mobilisation des établissements de santé, des professionnels de santé, des moyens matériels et logistiques… Ils permettent aussi d’adapter l’activité médicale de l’établissement de santé, pour une plus grande efficacité.
Une organisation précise et efficace, qui a fait ses preuves : un critère clé lorsque l’on cherche à réunir des centaines ou des milliers de personnes en un lieu.
La France a aussi su s’équiper, au fil des années, de nombreuses infrastructures aptes à accueillir un très grand nombre de participants, autour d’évènements variés. Le pays compte plus de 30 stades de plus de 20 000 places, des salles multisports, arénas, palais d’exposition, salles de concert ou de congrès… ces infrastructures ont aussi su évoluer pour se faire toujours plus qualitatives.
Parmi les dernières en date Paris La Défense Arena, inaugurée par les Rolling Stones en octobre 2017 : résolument high-tech, elle est la plus grande salle multimodale couverte d’Europe et la deuxième au monde. Avec 30 000 places en configuration rugby, et 40 000 en mode concert, elle saura attirer des organisateurs d’évènements sur le territoire français.
Cette volonté d’améliorer ses infrastructures fait entrer la France dans un cercle vertueux : les infrastructures de qualité attirent de plus nombreux évènements, permettant à ces infrastructures d’être rentables, d’évoluer et d’accueillir des évènements toujours plus ambitieux.
Ultime atout français ? La preuve par l’exemple. La France a accueilli ces dernières années de très nombreux grands évènements, de toutes natures, et chaque fois, l’organisation et la qualité d’accueil ont été salués.
Par exemple ? La COP 21, en 2015, était un véritable défi. Mais la France a réussi à accueillir 40 000 personnes (dont 10 000 délégués de 195 pays, des représentants de 2 000 organisations non gouvernementales, 3 000 journalistes), à concilier exigences logistiques et contraintes protocolaires, et à offrir des prestations sans faille aux participants en matière de transports, d’hébergement et de restauration. Résultat ? « Les participants ont bénéficié d’un traitement qui a permis, aux dires de certains négociateurs, de les mettre en de bonnes conditions pour négocier » affirmait le rapport d’analyse rétrospective de la COP 21 réalisée par le Ministère des Affaires Etrangères. Un avis partagé par la Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, qui a félicité « le Président de la République française pour le formidable engagement de son pays dans la réussite de cette conférence, (…) et surtout, le Président de la Conférence, le Ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et son équipe pour l’immense travail mené ».
Côté évènements sportifs, l’Euro 2016 ou le championnat du monde de Handball 2017 ont aussi été de belles réussites. Malgré les risques de sécurité. « Il y a une menace terroriste qui pèse sur notre pays et nous avons su faire en sorte qu’il n’y ait pas de graves incidents durant la compétition. L’UEFA et les équipes participantes sont ravies de l’organisation française » soulignait Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des Sports après l’Euro 2016. Ainsi la compétition a été un succès pour la France, faute d’être une victoire pour son équipe ! Et c’est sans doute l’Allemagne qui l’exprime le mieux, au lendemain de la compétition, en se payant une page de publicité dans la presse française pour remercier la France pour son accueil.
Ce savoir-faire rassure et attire, d’autant plus que la France a prouvé sa capacité à coordonner différentes ressources nationales ou locales, en véritable « chef d’orchestre ». Elle sait gérer des chantiers complexes en maîtrisant les risques. Ce qui lui vaut la confiance des organisateurs. Comme par exemple le CIO, qui a choisi Paris pour les JO 2024, confiant dans la capacité de la France à bâtir les infrastructures et accueillir l’évènement dans le respect du calendrier et du budget.
Mais la France a aussi la capacité à mobiliser et fédérer le public autour de ces grands évènements, pour en faire des manifestations populaires, facteurs de cohésion… Les Français, il est vrai, s’impliquent très facilement. Pour le championnat du monde de handball en 2017, l’organisation avait besoin de 2 000 bénévoles. La Fédération Française de Handball a reçu plus de 3000 candidatures. A l’occasion de l’Euro 2016 une animation nationale avait été lancée par le secrétariat d’Etat aux Sports, permettant à des jeunes de 12 à 15 ans de gagner des places pour les matches : ils ont été des milliers à participer. Et aujourd’hui, à chaque grand rendez-vous sportif, les écrans géants sont érigés dans de nombreuses grandes villes, doublant l’évènement initial de nombreux évènements locaux festifs et publics, ouverts à tous. Un enthousiasme généralisé qui accroit la visibilité de l’évènement, et ses retombées médiatiques.
Laurence Théry
Qu’est-ce qu’un « Grand évènement » ?
Pour Philippe Augier, à l’époque Maire de Deauville et Président de France Congrès, auteur en 2009 du rapport « Pour une politique gagnante des grands événements » commandé par la Présidence de la République, un grand événement peut être défini comme « une manifestation qui concerne principalement un secteur d’activité, qui a des répercussions économiques et territoriales de tous ordres et possède un impact médiatique international bénéfique au pays ou au territoire d’accueil ».
Il s’agit ainsi d’une manifestation qui crée de la valeur, est facteur de cohésion social au niveau territorial, attire des touristes étrangers, mobilise d’importants flux financiers dans différents secteurs (infrastructures, transports, hébergement, tourisme, restauration…), implique une grande diversité d’acteurs et de partenaires, est médiatisée (télévision, internet, réseaux sociaux, presse spécialisée et généraliste…)… Une manifestation qui peut être sportive, culturelle (festival, concert, commémoration, exposition…) ou professionnelle (salon, congrès…).
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